Avec la signature de l'avenant n° 12 à la convention pharmaceutique par les syndicats de pharmaciens (FSPF, Uspo) et l'Assurance maladie sont nés les bilans de médication. Ces entretiens pharmaceutiques nouvelle génération – rémunérés 60 euros la première année, 30 ou 20 euros la suivante – ciblés sur les patients âgés et/ou polymédiqués représentent une nouvelle mission d'importance pour les pharmaciens puisqu'ils concernent potentiellement 3,9 millions d'individus. Ces bilans ont déjà été largement expérimentés en régions, que ce soit en Pays de la Loire ou en Corrèze, entre autres. Sauf que la généralisation, initialement annoncée au 1er janvier dernier, peine à arriver et ce pour plusieurs raisons.
Pas avant février
La première est que l'avenant n° 12 n'est pas encore paru au Journal officiel. Le texte inclut notamment tous les documents d'accompagnement du patient et les fiches de suivi pour ces bilans. La deuxième raison est que la nouvelle version du téléservice sur l'espace pro du site Ameli.fr, qui devrait logiquement avoir été mis en place pour accompagner la montée en charge des bilans de médication, n'a pas encore été mis en ligne par l'Assurance maladie. Cela empêche donc les pharmaciens de se lancer : « cet espace sera inaccessible jusqu’en février prochain (date précise non connue à ce jour) », indique la FSPF. Autre conséquence : en attendant la nouvelle mouture de ce téléservice, impossible également de déclarer les entretiens pharmaceutiques AOD et asthme réalisés en fin d'année dernière. Cela occasionnera-t-il de nouveaux retards de paiement ?