Formulaire de recherche

Un accord de soins sinon rien

C'est aujourd'hui au tour du mycophénolate d'être encadré de nouvelles conditions de prescription et de délivrance chez les femmes en âge de procréer.

Le mycophénolate (Cellcept et génériques, Myfortic) marche désormais dans les pas du valproate de sodium. Afin de prévenir les risques tératogènes en cas d’exposition pendant la grossesse, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) vient en effet d’annoncer la mise en place d’un accord de soins et de contraception pour cette molécule. Aboutissement du renforcement des mesures de prévention mis en place par l’ANSM et l’Agence européenne du médicament (EMA) en novembre 2015. 
Le formulaire est à signer par le médecin prescripteur (soit par tout médecin hospitalier) et par la patiente en âge de procréer lors de chaque prescription initiale hospitalière semestrielle. Sa présentation conditionne la délivrance des spécialités concernées par le pharmacien. 
Le document doit être signé dès à présent pour toutes les initiations de traitement et au plus tard le 30 septembre pour les patientes en cours de traitement, soit dans moins de cinq mois. L’information doit donc être communiquée le plus tôt possible aux femmes pour lesquelles s’appliquent ces nouvelles règles, afin d’éviter la cacophonie constatée autour des nouvelles conditions de prescription et de délivrance du valproate de sodium
Ce formulaire d’accord de soins et de contraception intègre un « matériel éducationnel », constitué également d’un guide à l’attention des professionnels de santé et d’un guide à remettre à tous les patients par le prescripteur. 
Selon l’ANSM, environ 8 500 femmes sont exposées chaque année au produit.

Par Élise Brunet

6 Avril 2016

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