« Le patient générique ne va pas extrêmement bien parce que son marché ne se développe pas », diagnostique Pascal Brière, vice-président du Gemme (Générique, même médicament), évoquant « une année plate en 2019 après une année molle en 2018. » En cause, les sempiternelles baisses de prix et une nouvelle menace, le risque de voir les laboratoires princeps aligner leurs prix sur ceux des génériques. Un « effet collatéral » de la réforme en vigueur depuis le 1er janvier prévoyant un remboursement moindre pour les patients qui refuseraient la substitution sans raison médicale justifiée.
Les génériqueurs réclament l'arrêté
Le Gemme demande donc la parution « dans les plus brefs délais » de l’arrêté prévu par la LFSS 2020, repoussant de deux ans l’application de cette mesure pour les génériques nouvellement commercialisés. Faute de quoi, estime Pascal Brière, environ 90 groupes génériques risquent d’être concernés par un alignement de prix. « Il est contre-productif de ne pas faire paraître cet arrêté. Tant qu’on n’a pas cette protection, on pourrait se poser la question de ne pas lancer un générique », souligne-t-il.