Bonne nouvelle, les assistants d'écoute préréglés pourront continuer à être vendus en pharmacie. En effet, ils ne peuvent pas être considérés comme des prothèses auditives qui doivent donner lieu à une prescription par un audioprothésiste. Ainsi en a convenu le Conseil d'État dans une décision rendue le 29 juin. Il y considère que ces appareils n'ont pas d'autre réglage que celui de leur volume d'amplification – donc ne « supposent pas d'adaptation individuelle » – et que leur puissance est « faible », ce qui ne leur permet que de corriger des déficiences auditives « légères ».
Le Syndicat national des audioprothésistes (Unsaf) avait attaqué l'arrêté du 13 août 2014 qui modifiait la « liste des marchandises dont les pharmaciens peuvent faire le commerce dans leur officine » pour y ajouter « les assistants d'écoute préréglés d'une puissance maximale de 20 décibels ». La juridiction d'État note toutefois qu'il incombe aux pharmaciens de recommander aux patients la consultation d'un spécialiste, « chaque fois que cela paraît nécessaire ». Sonalto, filiale du groupe Urgo spécialisée dans les aides auditives préréglées, a déclaré qu'« une partie de la réponse [à l'enquête lancée en février par l'Autorité de la concurrence en vue d'identifier les moyens d'abaisser les prix de vente des appareils auditifs] semble avoir été trouvée » avec cette décision.
Les assistants d'écoute resteront dans vos rayons
Le Conseil d'État a tranché en faveur de la vente de Sonalto et consorts par les pharmaciens.
30 Juin 2016