Le ministre de la Santé Olivier Véran a présenté, le 21 juillet, les 33 mesures issues du « Ségur de la santé ». Des mesures qui, comme on pouvait s’y attendre, concernent essentiellement l’hôpital. Le volet « prévention » demandé par la FSPF n’est pas abordé, mais pas pour autant abandonné. Le ministre a en effet annoncé l’ouverture à l’automne d’un « Ségur de la santé publique ». Une occasion que le syndicat compte bien saisir pour défendre le rôle essentiel du pharmacien d’officine dans la prévention et le dépistage. « Par sa disponibilité et sa proximité, le pharmacien d’officine peut devenir un acteur central de la prévention et du dépistage », affirme-t-il. Pour lui, « la prévention constitue un axe majeur de la modernisation du système de santé. Ses bénéfices sont connus : amélioration de la santé générale de la population, économies pour le système de santé, augmentation du temps médical disponible. La prévention doit donc être renforcée et amplifiée ».
Des perspectives pour l’officine
Pour l’heure, la FSPF se félicite de la rénovation du principe de l’Objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam) envisagée par Olivier Véran dans son discours concluant le « Ségur de la santé ». Une réforme qu’elle appelle de ses vœux, jugeant « impératif de fixer une évolution de l’Ondam égale à l’accroissement naturel des dépenses d’assurance maladie, soit environ 4 % chaque année ». Le syndicat se dit également satisfait du lancement d’expérimentations territoriales pour que des services d’accès aux soins (SAS) pilotes puissent voir le jour dans les territoires. « Nous sommes prêts à y participer afin que la permanence pharmaceutique soit incluse dans le dispositif de régulation des urgences », indique la FSPF, soulignant que de plus en plus de pharmaciens sont confrontés à des demandes n’ayant pas toujours un caractère d’urgence. En ce qui concerne l’exercice coordonné en ville, qu'Olivier Véran souhaite favoriser et valoriser, « sous toutes ses formes et dans toute sa diversité », la FSPF plaide en faveur d’un assouplissement de certaines règles afin de permettre à des équipes ouvertes de s’organiser autour du patient. « Notre objectif est de rendre possible l’exercice coordonné pour tous les pharmaciens, et ce, en tout point du territoire », explique-t-elle.
Au total, « nous prenons acte des conclusions de ce "Ségur de la santé" et des perspectives d’évolution avancées par le ministre », conclut le syndicat, lui donnant d’ores et déjà rendez-vous pour le « Ségur de la santé publique » qui devra « permettre de reconnaître la place légitime des pharmaciens dans ce domaine, comme ils l’ont prouvé pendant l’épidémie de Covid-19 ».