La rentrée a été marquée par la campagne menée par Michel-Édouard Leclerc concernant les autotests et autres substituts nicotiniques, qui relèvent tous deux du monopole officinal. Le distributeur breton est en effet passé à l’offensive pour pouvoir vendre dans ses magasins ces deux catégories de produits. Et la ministre de la Santé Agnès Buzyn ne s’était pas encore prononcée clairement sur la question… jusqu’au 18 septembre dernier lors d’une interview sur BFMTV, au micro de Jean-Jacques Bourdin, où elle a précisé sa position. À la question de savoir si des médicaments pourraient être vendus en grandes surfaces, elle a répondu « qu’on ne pouvait pas hurler en permanence sur les effets secondaires des médicaments et se dire qu’on va pouvoir acheter tout et n’importe quoi en grandes surfaces sans le conseil d’un pharmacien […]. Je ne crois pas que des supermarchés dont je ne citerai pas le nom soient en capacité de nous aider pour la santé publique ». Reste maintenant à tenir cette position, notamment quand les résultats de l’enquête sectorielle de l’Autorité de la concurrence seront connus, en fin d’année.