« Aujourd'hui, la filière est opérationnelle », déclare Antoine Audry. C'est sur ce satisfecit que le président de l'éco-organisme Dastri lance une campagne de « sensibilisation » du grand public. Autour du slogan « Trier, c'est gratuit. Et ça n'a pas de prix ! », elle apparaîtra jusqu'en décembre sur les sites Doctissimo et AuFéminin et en novembre sur les ondes radio. Mais parce qu'« il reste encore des progrès à faire », l'affichage s'étendra, au mois de novembre, aux quais du métro et aux flancs des bus franciliens, un territoire qui compte moins de points de collecte des déchets d'activité de soins à risques infectieux (Dasri) que les autres. Au premier trimestre 2015, l'Île-de-France récoltait 43 % du gisement estimé, à la traîne aux cotés des régions Nord-Pas-de-Calais, Alsace, Franche-Comté, Auvergne, Rhône-Alpes, Corse et de certains départements d'outre-mer (Guadeloupe, Réunion, Martinique, Mayotte). Sur l'ensemble de la France, le réseau annonce, à avril 2015, récolter 57 % du gisement estimé. À quelques points donc de l'objectif de 60 % qui lui a été fixé pour le 31 décembre 2016, date de la fin de son agrément.
Pour continuer à s'implanter sur le territoire, Dastri a également décidé de mobiliser les médecins (généralistes, endocrinologues, diabétologues), mais aussi les collectivités territoriales et, toujours, les pharmaciens d'officine, via des actions de formation locales, la mise à disposition d'outils pratiques (leaflets, affiches, stickers...) ou son soutien à la semaine de prévention du diabète, organisée en juin par l'Association française des diabétiques. L'éco-organisme espère ainsi « installer la mobilisation dans la durée » et voir s'agrandir la communauté des « dastrieurs », pour reprendre les termes de sa déléguée générale Laurence Bouret.