Bis repetita : le comité de suivi des génériques – rassemblant d'une part les représentants des pharmaciens, de l'industrie (Leem, Gemme) ainsi que des grossistes-répartiteurs et, d'autre part, ceux de l'État – n'apporte jamais de bonnes nouvelles pour les mois qui suivent et celui qui s'est tenu hier ne fait pas exception à la règle. Ce sont en effet près de 300 millions d'euros de baisse de prix que le Comité économique des produits de santé (CEPS) attend pour l'année 2016. Une perte de « 120 millions d'euros de ressources pour le réseau officinal », dénonce la FSPF qui pointe que « les officines supporteraient ainsi à elles seules 40 % des économies attendues ».
Dans le détail, le CEPS veut – 15 % environ sur le prix des statines qui passeraient ainsi de 0,36 euro à 0,30 euro pour un comprimé de princeps et de 0,18 euro à 0,15 euro pour un générique. Des baisses qui, à elles seules, représenteraient un impact de 31 millions d'euros pour les pharmacies. Mais les principales répercussions sur l'officine proviendront des molécules agissant sur le système nerveux central : anti-Alzheimer (9 millions d'euros), antidépresseurs (37 millions d'euros), antiépileptiques (12 millions d'euros), antipsychotiques (11 millions d'euros), anxiolytiques (4 millions d'euros) et antalgiques de palier 3 (12 millions euros d'euros). Les années se suivent…