Avec près de 350 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2013, la rosuvastatine (Crestor) est un blockbuster. Mais cette molécule était placée sous haute surveillance par l'Assurance maladie depuis quelque temps, sa prescription étant sous tutelle depuis novembre 2014, ce qui a logiquement entraîné une chute marquée de ses ventes. Le Crestor a également subi des baisses de prix, notamment en 2014 : en avril 2016, son chiffre d'affaires n'était ainsi plus « que » de 241 millions d'euros. Elle n'en reste pas moins une molécule majeure, et la dernière de sa classe à ne pouvoir être substituée. Suite à une décision de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) du 7 juin dernier, sortie un « peu plus tôt que prévu » selon la FSPF, les pharmaciens vont pouvoir s'atteler à sa substitution... une fois que les génériques seront disponibles, remarque Denis Millet, président de la commission Économie au sein du syndicat. En effet, « seuls les génériques de Biogaran sont inscrits au Répertoire pour les trois dosages [5 mg, 10 mg et 20 mg, NDLR] mais les produits ne sont pas encore sur le marché ». Et pour cause : le brevet de la rosuvastatine ne tombera que fin 2017, à écouter AstraZeneca [MàJ 21/06/16]. Il va encore falloir s'armer de patience, même si, une fois n'est pas coutume, l'ANSM a pris de court les industriels en inscrivant la molécule au Répertoire [MàJ 14/06/16].
Le Crestor (bientôt) substituable !
L'ANSM vient d'inscrire au Répertoire la dernière statine non encore génériquée. Une bonne nouvelle... dès que les génériques seront disponibles.
10 Juin 2016