La primaire de la droite et du centre a parlé : François Fillon est sorti vainqueur du second tour dimanche 27 novembre. Ses propositions pour la santé se situent dans la droite ligne de son programme libéral. À commencer par sa mesure pour rétablir l'équilibre des comptes de l'Assurance maladie : il souhaite que « la Sécurité sociale se concentre sur les risques principaux, affections graves et de longue durée » et laisse le « petit risque » aux complémentaires, ainsi que les « médicaments de confort » aux personnes « qui ont des revenus importants ». Les moins favorisés qui ne pourraient accéder à une assurance privée se verraient gratifier d'un « régime spécial de couverture accrue ». Il a également évoqué l'idée d'une franchise médicale plafonnée, en fonction des revenus, en remplacement du ticket modérateur, s'est prononcé en faveur de la création d'un « maximum de maisons de santé » et a affirmé vouloir abroger la réforme du tiers payant généralisé.
Pilier de l'observance
Dans le programme qu'il a publié sur son site, il souligne la nécessité de renforcer le parcours de soins des patients comme la coordination des soins entre médecine de ville et hôpital. À ce titre, il mentionne expressément les officinaux comme partie prenante d'une organisation des soins qu'il appelle à décloisonner. Dans la lignée de la loi Hôpital, Patients, Santé et Territoires (HPST), il rappelle, sans originalité, que l'officinal constitue un « relais pour bien faire comprendre la prescription et aboutir à une bonne observance » et souhaite « renforcer la pédagogie pour que les prescriptions soient respectées ». Conscient du « malaise général » qui touche l'ensemble des professionnels de santé libéraux, il veut pouvoir les « associer étroitement » à la modernisation du système de santé et propose de revoir leurs formations ainsi que leur sélection.
Enfin, selon le Journal International de Medecine, François Fillon est opposé aussi bien à la vente de médicaments en grandes surfaces qu'à l'ouverture du capital des officines. Sa porte-parole en santé, Dominique Stoppa-Lyonnet, s'était également exprimée, sur le site d'information médicale Pourquoidocteur.fr, en faveur du déremboursement des médicaments anti-Alzheimer.