Dans son rapport annuel « Charges et Produits », la Caisse nationale de l’assurance maladie (Cnam) souhaite que soit réintroduite dans la loi une disposition permettant la substitution des biosimilaires en officine. Une possibilité qui figurait dans la loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2014 mais n’avait pas été concrétisée faute de décret, avant d’être retirée de la LFSS pour 2020. Or la Cnam juge aujourd’hui « nécessaire » de permettre cette substitution « pour stimuler plus rapidement le développement de ces médicaments et ainsi atteindre les objectifs ambitieux fixés par le ministère de 80 % de taux de pénétration des médicaments biosimilaires sur leur marché de référence d’ici à 2022 ».
Un gisement d'économies
Néanmoins, « pour tenir compte des objections et des réticences formulées sur le sujet », la caisse propose des conditions restreintes. Les pharmaciens ne pourraient substituer qu’en initiation de traitement et hors traitement chronique. Charge à l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) le soin d’établir une liste des groupes biologiques similaires au sein desquels la substitution sera autorisée. Plébiscitée par l'Académie de pharmacie, cette substitution semble désormais avoir les faveurs du gouvernement qui cherche des gisements d’économies pour combler les dépenses liées à la pandémie. Son inscription au prochain PLFSS n'aurait d'ailleurs rien d'étonnant.