Le test salivaire EasyCov de la biotech française SkillCell, prêt depuis juin 2020 et doté d'une sensibilité de 86 %, est désormais remboursé par la Sécurité sociale, comme indiqué dans un arrêté publié le 5 janvier 2021. Ce test a été tardivement recommandé par la Haute Autorité de santé (HAS), le 28 novembre 2020, et seulement « chez les patients symptomatiques chez qui un test nasopharyngé est difficile ou impossible », en raison d'une spécificité de 92 % jugée insuffisante par l’instance qui préconise 99 %. Par rapport aux autres tests salivaires, par RT-PCR, qui ont été recommandés par la HAS dès le 18 septembre 2020 dans les mêmes indications restrictives (par exemple auprès des enfants chez qui le test nasopharyngé est plus difficilement acceptable), le test salivaire EasyCov qui, lui, utilise la technologie d'amplification par RT-Lamp, présente l'avantage de révéler ses résultats par colorimétrie en 40 minutes, sans nécessairement passer par la case laboratoire. Ce test made in France est utilisé depuis plusieurs mois déjà à l'étranger avec une satisfaction importante.
Étude internationale à l'appui
Si la HAS n'a pour le moment pas encore évalué EasyCov pour les asymptomatiques, les lignes pourrait globalement bouger concernant les tests salivaire dans leur ensemble. Surtout à l'heure où le gouvernement parle de de tester encore plus massivement, y compris dans les écoles. Le confort de prélèvement devrait être un atout important pour l’acceptation du geste, bousculant l'hégémonie des tests nasopharyngés. D’autant que les résultats d’une méta-analyse, qui vient d’être publiée dans Annals of Internal Medicine, conclut que le diagnostic moléculaire de l'infection par le SARS-CoV-2 sur prélèvement salivaire est globalement aussi sensible et beaucoup moins coûteux que celui sur prélèvement nasopharyngé. La HAS doit d'ailleurs rendre un avis, le samedi 23 janvier, concernant « la réévaluation des tests RT-PCR salivaires à la lumière des dernières données publiées ».