C'était prévisible : les 130 000 boîtes d'Euthyrox mises à disposition des patients depuis le 2 octobre dernier se sont vendues à la vitesse de l'éclair, même si les chiffres divergent quant aux quantités écoulées. Selon la FSPF, les stocks étaient épuisés dès le 4 octobre, soit au bout de 48 heures. Réinterrogé le 5 octobre, le ministère de la Santé module sa position, bien que les chiffres restent impressionnants : 30 000 boîtes ont été délivrées le 2 octobre, 30 000 autres le 3 octobre et 15 000 le 4 octobre. « Les 60 000 boîtes restantes sont en cours d’acheminement chez les grossistes-répartiteurs et seront disponibles en pharmacies en fin de semaine », assure le laboratoire Merck, tout comme le ministère de la Santé qui table, lui, sur une mise à disposition à partir du 9 octobre.
Un générique en novembre
Au rythme où va la demande d'Euthyrox, ses jours sont de toute façon comptés dans les tiroirs des officines, à moins que l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) ne débloque d'autres stocks, cette dernière indiquant être « en lien avec Merck pour permettre de nouveaux approvisionnements ». Quoi qu'il en soit, il restera quelques jours à patienter avant l'arrivée d'une nouvelle alternative thérapeutique au Levothyrox, en plus des gouttes de L-Thyroxine Serb : la L-Thyroxin Henning de Sanofi, importée d'Allemagne, sera disponible le 16 octobre, annonce le ministère de la Santé, et « de manière pérenne », précise l'ANSM. Là encore, sa dispensation devra être accompagnée de la remise de la notice en français. Un générique du Levothyrox sera également mis à disposition des patients courant novembre, a déclaré la ministre Agnès Buzyn, interviewée dans le cadre de l’émission Envoyé spécial diffusée le 5 octobre. Le maelström que beaucoup d'entre vous décrivent au comptoir va-t-il se calmer pour autant ? Pas sûr.