Dans le dernier sprint avant le premier tour de l'élection présidentielle, qui se tiendra le 23 avril prochain, les candidats font feu de tout bois, quitte parfois à se contredire. Dans l'interview qu'Emmanuel Macron nous a accordée début avril, l'ex-ministre de l'Économie se déclarait ainsi contre la mise en vente de médicaments de prescription médicale facultative en grandes surfaces, en des termes on ne peut plus clairs : la vente d'OTC en grandes surfaces « ne fait pas partie des solutions que nous appelons de nos vœux », assurait-il. Pourtant, quinze jours plus tard, son positionnement semble avoir évolué : dans un entretien cette fois avec nos confrères du Quotidien du Pharmacien, il déclare que « se pose depuis plusieurs années la question de la vente de médicaments sous la responsabilité de pharmaciens, hors les murs des officines traditionnelles. Sur cette question, je demanderai au ministre chargé de la Santé d’ouvrir une concertation avec l’ensemble des professionnels concernés, sans précipitation ni dogme ». Quel positionnement adoptera-t-il finalement s'il est élu à la magistrature suprême ? Pas sûr que les pharmaciens apprécient le suspense.
L'ambiguïté d'Emmanuel Macron sur le monopole
Le candidat d'En Marche ! souffle le chaud et le froid sur la vente d'OTC en grandes surfaces.
© JOËL SAGET
19 Avril 2017