Les enquêtes se suivent : après le rapport à charge de la Cour des comptes paru fin septembre, c'est l'Autorité de la concurrence qui a annoncé le 20 novembre lancer une enquête portant sur les « secteurs du médicament et de la biologie médicale ». Mais se ressembleront-elles ? Il semble bien que oui. En effet, la pharmacie d'officine sera de facto concernée puisque l'Autorité de la concurrence rappelle en préambule de sa décision que certaines de ses recommandations, émises en 2013, n'ont été que très partiellement suivies par le gouvernement, notamment celles sur la distribution des médicaments ou sur la vente en ligne de produits OTC. Et son objectif reste clair : « assouplir les contraintes réglementaires qui restreignent le jeu de la concurrence dans la distribution du médicament » et « analyser les mécanismes de régulation et de fixation des prix ».
Sans suspense
En d'autres termes, il s'agit de faire « le point sur les possibilités d'une ouverture du monopole officinal » de l'OTC... Une libéralisation que l'Autorité de la concurrence avait déjà proposée en 2013. On ne voit pas ce qui a pu la faire changer d'avis dans l'intervalle. Et ce n'est pas tout : l'avis analysera « les conséquences, sur le plan concurrentiel, des dispositions autorisant la création de chaînes de pharmacies et l’ouverture du capital » des officines, et réexaminera les règles entourant leur publicité. Côté prix des médicaments, l'Autorité annonce s'intéresser aux génériques ainsi qu'aux remises perçues par les pharmaciens. Elle se penchera ainsi sur « les effets qu’elles peuvent entraîner sur la répartition de la chaîne de valeur », sachant qu'elles « ne sont [...] que rarement redistribuées au consommateur final et à l’Assurance maladie ». Conclusion dans quelques mois.