La courbe est frappante : oscillant de 2006 à 2008 entre 94 et 95 % du chiffre d'affaires (CA) hors taxes (HT), le prix de cession moyen de l'officine a ensuite continuellement dégringolé pour atteindre 76 % en 2015. Sauf que l'an dernier, d'après la nouvelle étude d'Interfimo sur les prix et valeurs des pharmacies, il s'est stabilisé à 76 %. Une annonce qui masque toutefois des disparités régionales : les Pays de la Loire et le Grand Est voient ce prix augmenter, à respectivement 80 % (+ 6 points) et 81 % (+ 4 points), rejoignant ainsi les régions les plus chères. Elles ne surpassent pas pour autant la Bretagne qui reste la région au prix de cession le plus élevé (85 %) en 2016. Là comme en Nouvelle Aquitaine, Interfimo indique que « plus de 40 % des transactions étudiées concernent des pharmacies de plus de 2 millions d'euros de CA ». À l'opposé, les prix de cession des officines du Centre-Val de Loire perdent 5 points à 68 %, soit les moins chères de France. La proportion d'officines de plus de 2 millions d'euros de CA n'y est d'ailleurs plus que de 23 %, souligne l'organisme de financement des libéraux. Autre enseignement de son baromètre annuel, « les pharmacies des centres commerciaux, en légère hausse de prix, restent les mieux valorisées » (plus de 85 % du CA), devant les pharmacies rurales (quasi 80 %), les pharmacies de centre-ville (entre 76 et 77 %) et les pharmacies de quartier (71-72 %). Pour Interfimo, « les prix des officines sont remarquablement stables, tant en pourcentage de leur CA qu'en multiple de leur rentabilité et sont, pour la plupart, à un niveau raisonnable du point de vue financier. L'économie de la pharmacie s'est améliorée, même si les fortes disparités d'une entreprise à l'autre sont devenues la règle depuis plusieurs années ».