Objet de toutes les polémiques depuis le début de la crise sanitaire, les masques s'imposent désormais dans presque tout l'espace collectif, qu'il soit intérieur ou extérieur, à mesure que le rebond de l'épidémie se confirme. Se félicitant que la France ait en matière de distribution de ces dispositifs de protection une « doctrine qui est une des plus généreuses dans le monde », le Premier ministre, Jean Castex, a souligné le 27 août que l'État avait « envoyé récemment 50 millions de masques à 3 millions de familles modestes et précaires » et décidé « de renouveler cette opération en octobre et aussi souvent que ce sera nécessaire jusqu'à la fin de l'épidémie ». Concernant les personnes « vulnérables à la maladie [...] qui ont besoin de masques souvent spécifiques », il a également rappelé que, depuis le mois de mai, elles pouvaient « se fournir gratuitement auprès de leurs officines sur prescription médicale ». Une mesure défendue depuis le début par Philippe Besset, président de la FSPF, qui assure « avoir rencontré le nouveau directeur général de l'Assurance maladie, Thomas Fatome, ainsi que le cabinet du ministre en début de semaine pour leur demander que soient précisées au plus vite les futures modalités d'application de ce dispositif ».
Fin de la distribution gratuite aux professionnels de santé
La Direction générale de la santé (DGS) a annoncé, le 31 juillet, « la fin du dispositif de distribution [de masques et de certains équipements de protection individuelle (EPI) aux acteurs des secteurs sanitaire et médico-social] par Santé publique France [...] programmée en semaine 40 (du 28 septembre au 4 octobre) ». Dès le 5 octobre, les officinaux devront donc s'approvisionner en masques de manière autonome s'ils veulent fournir les professionnels de santé qui souhaiteraient en acquérir et qui devront donc, à partir de cette date, les acheter comme tout un chacun. Obligation est par ailleurs faite à tous les professionnels de santé du secteur ambulatoire « de constituer un stock de sécurité de masques chirurgicaux et FFP2 nécessaires à la prise en charge de patient Covid [...] correspondant à trois semaines de consommation en temps de crise épidémique ».