Avec presque 100 millions d'euros de dépassement par rapport à l'objectif de dépenses pour 2015, le médicament est-il le mauvais élève parmi les soins de ville ? Réponse : oui et non. Oui, parce que si les dépenses d'indemnités journalières ont également dérapé de 65 millions d'euros, sans compter 85 millions d'euros supplémentaires pour des prises en charge de cotisations sociales pour les professionnels de santé, le médicament compte pour plus d'un tiers dans ces dépassements. Non, parce que les médicaments n'en sont pas tous responsables ; en réalité, une seule classe l'est : les traitements de l'hépatite C (Sovaldi, Daklinza, Olysio, Harvoni...), qui tirent les dépenses de rétrocession hospitalière de 14,3 % en 2015. Par ailleurs, les remboursements de médicaments délivrés en ville ont reculé de 0,3 % l'année dernière, après une baisse de 0,8 % en 2014. L'effet Sovaldi est donc toujours bien présent.