« Mon homéo, mon choix », tel est le slogan de la campagne médiatique qui vient d’être lancée en réaction aux menaces qui pèsent sur la poursuite du remboursement des spécialités homéopathiques. À la manœuvre, on trouve une large alliance entre les laboratoires (Boiron, Lehning et Weleda) et des organisations professionnelles dont, notamment, le Syndicat national des médecins homéopathes français (SNMHF), la Fédération nationale des sociétés médicales homéopathiques de France (FNSMHF) et le Centre d’enseignement et de développement de l’homéopathie (CEDH). Deux associations de patients – Association homéo patients France (AHP-France) et Safemed, le collectif de patients et professionnels de santé pour une médecine intégrative – sont également signataires. L’objectif revendiqué de cette union est de « donner la parole aux Français pour qu’ils expriment leur attachement à cette thérapeutique et revendiquent le maintien de son remboursement ». Ces derniers sont invités à signer une pétition en ligne sur le site internet créé pour l’occasion, lequel recueille déjà près de 24 000 signatures.
Décision en juin
En rappelant aux autorités l’inclinaison d’une majorité de Français pour les granules, le collectif espère peser sur la décision de la ministre de la Santé prévue pour juin prochain. Agnès Buzyn est en effet dans l’attente des conclusions d’un rapport commandé à la Haute Autorité de santé sur le « bien-fondé des conditions de prise en charge et du remboursement des médicaments homéopathiques », en prenant en compte « leur efficacité et leurs effets indésirables, leur place dans la stratégie thérapeutique [et] l’intérêt pour la santé publique de ces produits ».