Les pharmaciens ont failli attendre. Après un lancement en grande pompe dans la pharmacie d'Isabelle Adenot, présidente de l'Ordre, en septembre 2014, l'expérimentation de la dispensation à l'unité avait effectivement débuté en novembre suivant dans quatre régions (Limousin, Paca, Lorraine, Île-de-France), sur quatorze molécules. Initialement prévue pour durer trois ans en 2013, sa durée avait été ramenée à un an par la suite pour les 100 pharmacies volontaires. La mesure avait à l'époque soulevé la désapprobation d'une partie de la profession. Un an après sa clôture fin 2015, l'heure du bilan approche. La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a en effet annoncé devant les députés de la commission des Affaires sociales le 28 octobre dernier que le rapport d'évaluation était en préparation : « les travaux d'évaluation sont en cours et nous aurons le premier rapport d'évaluation en décembre ou au tout début de l'année 2017 », a-t-elle assuré en réponse à un député. Elle a d'ailleurs réitéré son soutien à une éventuelle généralisation de la mesure mais sans « préjuger de l'évaluation faite par l'Inserm [Institut national de la santé et de la recherche médicale, NDLR] », a-t-elle ajouté. Rappelons que l'expérimentation ne portait que sur les antibiotiques dits « critiques ». Espérons que les résultats, s'ils sont probants, donnent quelques idées à l'Assurance maladie pour rémunérer la préparation des doses à administrer en ambulatoire dans la prochaine convention pharmaceutique.