Le 17 mai dernier, la présidente du Front national (FN), à l'occasion du lancement d'Usagers de la santé, une structure montée sous l'égide du Rassemblement bleu marine (RBM), a donné quelques éléments sur ce qui ressemble bien à un programme santé en vue de l'élection présidentielle de mai 2017. Marine Le Pen a ainsi fait des appels du pied aux médecins, dénonçant notamment le recours à des praticiens extraeuropéens, comme elle avait déjà tendu la main aux infimiers dans une lettre publiée sur son blog jeudi 12 mai. S'y ajoutent des propositions attendues comme la suppression de l'aide médicale de l'État (AME) ou le renforcement de la lutte contre la fraude aux prestations sociales. Mais elle a également avancé deux mesures qui concernent directement les pharmaciens. La première porte sur le « desserrement du numerus clausus des études médicales » ; l'autre sur la dispensation des médicaments à l'unité qu'elle entend permettre pour réaliser des économies. « C'est la mère de famille qui vous parle », a-t-elle assuré. La dispensation des médicaments à l'unité, pour laquelle des expérimentations ont été lancées fin 2014 par la ministre de la Santé Marisol Touraine – et dont on attend toujours les résultats officiels – intéressent donc également à l'autre bout de l'échiquier politique. Voilà ce qui s'appelle une mesure transpartisane. Pas sûr en revanche que les pharmaciens l'entendent de la même oreille.
Marine Le Pen prône la dispensation à l'unité
À l'occasion du lancement de son collectif Usagers de la santé, la présidente du Front national a esquissé son programme pour 2017.
19 Mai 2016