Marisol Touraine a reçu lundi 7 mars Marine Martin, présidente de l’Association d’aide aux parents d'enfants souffrant du syndrome de l'anti-convulsivant (Apesac) et maman de deux « enfants Dépakine ». Dans la foulée, la ministre de la Santé annonçait par voie de presse « de nouvelles mesures prises sans délai », à savoir la création d'un « pictogramme explicite indiquant un risque en cas de grossesse, en complément des informations écrites dorénavant visibles sur les étiquettes des boîtes des spécialités » contenant du valproate de sodium, l'insertion d'une « information spécifique dans les logiciels d'aide à la prescription et à la dispensation », la mise en place d'un « registre national [...] recueillant de façon exhaustive les cas de malformations liées au valproate et à d'autres médicaments » ou encore le lancement d'une « mission d'expertise juridique pour préciser les responsabilités susceptibles d'être engagées et examiner en particulier l'impact des défauts d'information et les dommages qu'ils ont pu causer ».
Des mesures « prises sans délai » certes, mais à quelle échéance ? Trop tôt pour le dire, du côté du ministère. L'Apesac précise seulement que « certaines doivent prendre effet rapidement », à savoir le pictogramme et l'information dans les logiciels ; « d'autres vont nécessiter plus de temps (filière adaptée, mise en place du fonds d'indemnisation...) ». Mais elle se dit « globalement satisfaite » et déclare que ses « demandes pour faire cesser ce scandale sanitaire sont entendues ».
Un nouveau picto et une alerte dans vos logiciels
Parce que les nouvelles règles de prescription et de délivrance ne suffisent pas, le ministère de la Santé annonce une autre série de mesures relatives au valproate de sodium.
10 Mars 2016