Tandis que les officinaux sont en première ligne depuis plusieurs semaines pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, des TFR ont été appliqués le 1er avril (pour une entrée en vigueur le 21 mai) sur les groupes génériques lorazépam 1 mg et 2,5 mg (Témesta) caractérisés par une très forte substitution, et dans celui du tixocortol (Pivalone) où aucun générique n’est encore commercialisé. Déjà, les fabricants respectifs de leurs princeps, les laboratoires Neuraxpharm et Pfizer, avaient décidé d’aligner leurs prix sur celui des génériques. Des décisions qui passent mal du côté des pharmaciens. « Ce sont des mesures scélérates qui vont peser sur les officinaux », s’indigne Philippe Besset, président de la FSPF. L’application de TFR est en effet synonyme de perte de marge dans une période particulièrement délicate. « Il est inacceptable que le CEPS accepte les demandes unilatérales de certains laboratoires princeps dont l’objectif est d’aligner leurs prix sur ceux des génériques, déplore Philippe Besset. En agissant ainsi, le CEPS se fait le complice de ces derniers et met en danger le marché des génériques, et par la même occasion, la situation économique de nombreuses officines de proximité. »