Invitée en dernière minute par François Hollande à assister à la signature du protocole établissant un « droit à l’oubli » pour les personnes ayant eu un cancer, Marisol Touraine en a « oublié » de venir présenter en personne son Plan national de promotion des génériques, dont l’objectif est de réaliser 350 millions d’euros d’économies. C’est donc son auteur, Muriel Dahan, inspectrice à l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), qui l’a dévoilé – avec la charte d’adhésion qui l’accompagne – notamment devant les syndicats de professionnels de santé. Mais les médecins lui ont réservé un accueil franchement hostile. Certains, comme MG France, ont même boudé la séance de présentation. L’un de ses membres, Gilles Urbejtel, indique : « Toute la pression est mise sur le prescripteur alors que le problème des génériques dépasse largement la question de la prescription. » Quant à la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), elle n’a pas plus l’intention de signer la charte. Pour son président, Jean-Paul Ortiz, « ce n’est pas l’objet de nos soucis actuels et les enjeux autour du générique ne sont pas bien appréhendés ». Selon lui, « aucun syndicat médical libéral ne signera ce plan ; seuls les hospitaliers le feront ».
Le plan de promotion mal embouché
Préparé en grand secret depuis plusieurs mois par le ministère de la Santé, le plan de promotion des génériques risque fort de tomber à plat, faute d'adhésion de la part des médecins de ville.
27 Mars 2015
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- 19/03/2015