Le programme de prévention des grossesses sous isotrétinoïne orale – molécule au pouvoir tératogène connu – mis en place en France depuis 1997 s’avère insuffisant. Deux études réalisées à partir des données de l’Assurance maladie montrent en effet que les conditions de prescription et de délivrance de cette molécule restent encore incorrectement suivies. Pour exemple, 68 % des patientes n’ont pas réalisé tous les tests de grossesse mensuels au cours du traitement.
Afin de cibler plus efficacement les prescripteurs initiant le traitement pour mieux les sensibiliser, la prescription d’isotrétinoïne orale (Acnetrait, Contracné, Curacné et Procuta) sera donc désormais initiée uniquement par un dermatologue, lorsque les traitements classiques (antibiotiques systémiques, traitement topique) se seront révélés insuffisants. Elle pourra cependant être renouvelée par tout médecin.
Pour le pharmacien, les modalités de délivrance restent inchangées : dispensation d’une ordonnance limitée à un mois de traitement dans les sept jours suivant la date de prescription, après vérification des mentions obligatoires devant figurer sur le carnet-patiente qui doit être impérativement présenté (formulaire d’accord de soins et de contraception complété et signé par la patiente, date et résultat du test de grossesse négatif qui doit avoir été effectué dans les trois jours précédant la date de prescription). La date de délivrance doit être inscrite sur ce carnet-patiente.
Pour rappel, ces différentes mesures ne concernent pas l’isotrétinoïne en gel.