À une écrasante majorité, les pharmaciens répondant à notre sondage rejettent les débuts politiques de la nouvelle ministre de la Santé, à plus de 80 %. Ses soutiens se comptent sur les doigts d’une main, soit moins d’un pharmacien sur dix. Les raisons sont multiples : « [le] listage des sirops opiacés et [de la] codéine sans concertation, [ses] décisions ubuesques et précipitées » dans l’affaire Levothyrox, énumère un confrère. Le manque de communication à l’égard de la profession a en effet été durement ressenti. Parmi ses rares soutiens, certains saluent en revanche sa décision sur la vaccination obligatoire, ainsi que la politique de prévention qu’elle compte mener dans le cadre de la stratégie nationale de santé (SNS). Autant dire que sa gestion du passage à onze vaccinations obligatoires le 1er janvier prochain sera scrutée à la loupe.