La dispensation des antibiotiques à l'unité, lorsque le conditionnement le permet, contribue, selon la nouvelle convention pharmaceutique, à « réduire le gaspillage des médicaments » et permet de « lutter contre l'antibiorésistance devenue une cause de mortalité et de limiter l'impact environnemental des antibiotiques ». Notamment en évitant que les patients ne conservent ou réutilisent les comprimés restants.
Quoi et comment ?
Sont concernés par ce nouveau mode de dispensation tous les antibactériens à usage systémique dont le conditionnement est soit sous blister, soit en sachet-dose. L'arrêté du 1er mars complète celui paru début février qui définissait les modalités particulières de conditionnement, d'étiquetage, d'information du patient et de traçabilité des médicaments délivrés à l'unité par l'officinal. D'un point de vue pratique, comment procéder ? Le pharmacien prélève dans le conditionnement initial les unités de prise prescrites, les place « dans un nouveau conditionnement extérieur adapté, permettant d'en assurer le transport et la conservation », recommande l'Ordre dans une communication en date du 11 mars. Information importante : « s'il déconditionne la spécialité initiale, le pharmacien imprime une étiquette et la colle sur le nouveau conditionnement extérieur ». Elle doit contenir : le nom de la spécialité et son dosage, le cas échéant le destinataire (nourrisson, enfant, adulte), la ou les dénominations communes lorsque le médicament contient au moins trois substances actives, les précautions particulières de conservation s'il y en a, la date de péremption, le numéro de lot, les nom et prénom du patient, la posologie et la durée du traitement, la date de délivrance et le nombre d'unités délivrées. Le pharmacien fournit aussi au patient une version imprimée de la notice ou éventuellement dématérialisée.
Quand et combien ?
Si elle reste pour le moment une pratique facultative, la dispensation à l'unité peut être mise en œuvre depuis le 1er janvier 2022. Côté rémunération, le texte conventionnel indique que « lorsque le pharmacien délivre un médicament à l'unité ou procède à une délivrance fractionnée [...], il bénéficie d'une rémunération de 1 euro TTC dans la limité d'un plafond annuel de 500 euros TTC ».