La rémunération sur objectifs de santé publique (Rosp) nouvelle mouture est en gestation. Annoncée au départ pour 2015, les négociations devant y mener ont été ajournées suite au départ de Frédéric Van Roekeghem de la tête de la Caisse nationale d'assurance maladie en fin d'année dernière. Le premier round de discussion entre syndicats de pharmaciens et le nouveau dirigeant de l'Assurance maladie, Nicolas Revel, aura néanmoins bel et bien lieu dans les semaines à venir, à une date encore indéterminée. Si « l'enveloppe totale [150 millions d'euros en 2014, soit 6 058 euros par pharmacie, NDLR] sera a minima conservée », assure Philippe Besset, vice-président de la FSPF, il faut s'attendre à une refonte totale du calcul de cette prime pour chaque pharmacien, sans qu'aucune piste de travail n'ait pour l'instant fuité.
Pour rappel, le montant total de la Rosp avait augmenté de 6 % entre 2013 et 2014. Le tout est de savoir si cette tendance sera conservée pour 2015 et 2016. La Cour des comptes pointait déjà dans son rapport de 2014 qu'il pourrait notamment « être utile de s’interroger sur le maintien de l’actuelle rémunération à la performance liée à la vente de génériques, qui se surajoute aux autres incitations financières ». Pas question ici de l'abroger mais d'aller notamment « vers une simplification du système », assure Philippe Besset. Difficile en effet de maintenir ad vitam un système qui basait le calcul des performances sur le taux de génériques de 2011. Quant à savoir si les « retards répétés de l’Assurance maladie dans le paiement de cette rémunération » seront résolus, comme le déplore la FSPF dans un communiqué diffusé ce jour, c'est une autre histoire.