Le 9 juillet, la ministre de la Santé Agnès Buzyn décidait que les médicaments homéopathiques, actuellement pris en charge à 30 % par l'Assurance maladie, ne le seraient plus qu'à 15 % dès le 1er janvier 2020, puis seraient totalement déremboursés un an plus tard. Le lendemain, Alptis Assurances, filiale opérationnelle de courtage du groupe associatif de protection sociale Alptis, annonçait dans un communiqué le maintien du remboursement « à 100 % » de l'homéopathie pour ses assurés. Et lançait une campagne de publicité pleine page en ce sens dans la presse. Dans sa pub, Alptis met en avant le fait qu'« aujourd'hui, les médecines complémentaires (médecines douces) prennent de plus en plus d'importance dans la vie des Français. [...] L'homéopathie [...] fait partie intégrante de la pharmacie de nombreux [d'entre eux]. [...] Convaincus que cette approche s'inscrit dans une vision globale de la personne et de sa santé, nous affirmons notre volonté de permettre à nos adhérents d'y avoir accès en remboursant ces médecines complémentaires. C'est pourquoi nous avons décidé de maintenir la prise en charge à 100 % de l'homéopathie afin de respecter le libre choix de nos adhérents dans leurs parcours de soins ».
Dans la limite de 50 euros par an
Concrètement, Alptis prend en charge actuellement la part complémentaire des médicaments d'homéopathie remboursés, soit 70 %. Cette prise en charge passera à 85 % en 2020. Puis, à partir de 2021, le remboursement se fera sur la foi d'un ticket de caisse d'officine, dans la limite de 50 euros par an et par bénéficiaire (ce qui n'est pas précisé dans son annonce publicitaire…). Une fois le déremboursement entré en vigueur, « l'homéopathie intégrera notre pack bien-être, qui existe déjà et comprend, donc, 50 euros par an et par personne sur le poste pharmacie, ainsi que d'autres garanties comme 5 séances chez des praticiens de médecine douce », explique Christelle Fontaine, directrice conception et pilotage de l'offre chez Alptis Assurances. En communiquant dans la foulée de l'annonce ministérielle, « ce que nous avons voulu faire passer comme message fort à nos assurés, c'est qu'on ne les laisserait pas tomber », poursuit cette dernière, « car en tant qu'association de protection sociale, nous sommes pour le libre choix de nos adhérents dans leur parcours de santé, qu'ils souhaitent se tourner vers l'allopathie ou vers les médecines douces ».