Alors que les arbitrages concernant l'implication des pharmaciens dans la vaccination contre la Covid-19 doivent être rendus au cours de la semaine du 25 janvier, ainsi que l'a signifié le cabinet du ministre de la Santé aux représentants de la profession officinale lors d'une réunion le 22 janvier, la situation des pharmaciens dans ce contexte demeure pour l'heure illisible. Pour le président de la FSPF, Philippe Besset, « l'urgence absolue, que j'ai signifiée au ministère, est d'établir la responsabilité pharmaceutique dans les centres de vaccination contre la Covid-19. C'est pour l'heure un flou juridique complet ». Ne souhaitant pas créer de blocages qui nuiraient avant tout aux patients, il invite toutefois ses confrères à continuer d'effectuer les tâches qui leur sont demandées en attendant que des clarifications soient enfin apportées.
Attendre que les stocks soient suffisants
Le président de la FSPF estime également qu'« il est plus que temps que les pharmaciens d'officine soient autorisées à injecter le vaccin dans les centres ». Cette seconde urgence, puisqu'elle permettrait d'accroître plus que sensiblement le nombre de vaccinateurs dans notre pays, Philippe Besset ne la met pas au même plan que l'autorisation de vacciner contre la Covid-19 directement à l'officine. Si les conditions de conservation du vaccin d'AstraZeneca, dont l'autorisation européenne de mise sur le marché ne devrait plus tarder, sont parfaitement adaptées aux frigos des officinaux, Philippe Besset ne souhaite pas pour autant précipiter les choses : « Les pharmaciens ne pourront vacciner contre la Covid-19 dans leur officine que lorsque notre pays disposera d'un nombre suffisant de doses. Car sinon, il se reproduira ce que nous avons connu avec les ruptures d'approvisionnement des vaccins antigrippaux alors même que la campagne venait à peine de commencer. »