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Vaccination : pour qui et comment ?

La campagne de vaccination contre la Covid-19 prend de l'ampleur et s'ouvre à de nouveaux publics.

© adobestock_rangizzz

Dès le lundi 18 jan­vier, deux nou­velles ca­té­go­ries de pu­blics sont éli­gibles à la vac­ci­na­tion anti-Co­vid-19, en com­plé­ment des per­sonnes âgées ré­si­dant en Eh­pad et des soi­gnants, pom­piers et aides à do­mi­ciles, âgés de plus de 50 ans ou pré­sen­tant des co­mor­bi­di­tés. Ces nou­veaux groupes de per­sonnes sont les per­sonnes de plus de 75 ans ré­si­dant hors Eh­pad (no­tam­ment à do­mi­cile), mais aussi les per­sonnes dites « vul­né­rables à très haut risque », sans condi­tion d'âge cette fois.

 

Des per­sonnes à très haut risque

Les per­sonnes nou­vel­le­ment éli­gibles à la vac­ci­na­tion contre la Co­vid-19 mal­gré un âge en des­sous de 75 ans sont les pa­tients :

  • at­teints de can­cers et de ma­la­dies hé­ma­to­lo­giques ma­lignes en cours de trai­te­ment par chi­mio­thé­ra­pie ;
  • at­teints de ma­la­dies ré­nales chro­niques sé­vères, dont les pa­tients dia­ly­sés ;
  • trans­plan­tés d’or­ganes so­lides ;
  • trans­plan­tés par al­lo­greffe de cel­lules souches hé­ma­to­poïé­tiques ;
  • at­teints de po­ly­pa­tho­lo­gies chro­niques et pré­sen­tant au moins deux in­suf­fi­sances d’or­ganes ;
  • at­teints de tri­so­mie 21;
  • at­teints de cer­taines ma­la­dies rares et par­ti­cu­liè­re­ment à risque en cas d’in­fec­tion (une liste po­si­tive des ma­la­dies concer­nées est dis­po­nible).

Compte-tenu de la né­ces­sité de s’as­su­rer du res­pect des cri­tères mé­di­caux, ces pa­tients doivent consul­ter préa­la­ble­ment leur mé­de­cin pour ob­te­nir la pres­crip­tion du vac­cin. Contrai­re­ment à ce que cer­taines d'entre elles peuvent pen­ser, les per­sonnes de plus de 75 ans n'ont pas be­soin d'une or­don­nance : elles se­ront prises en charge sur le simple cri­tère de leur âge.

Prise de ren­dez-vous

La réa­li­sa­tion de la vac­ci­na­tion se fait sur ren­dez-vous. Après s'être ren­sei­gné sur la lo­ca­li­sa­tion des centres de vac­ci­na­tion sur le site sante.​fr, les vo­lon­taires peuvent s'ins­crire par deux ca­naux :

- via un ap­pel té­lé­pho­nique : en com­po­sant di­rec­te­ment le nu­méro du centre de vac­ci­na­tion choisi (in­di­qué sur le site sante.​fr) ou le nu­méro na­tio­nal gra­tuit (le 0800 009 110) qui vient d'être mis en place. Ce der­nier est ou­vert 7 jours sur 7 de 6 heures à 22 heures et ré­oriente vers les plates-formes té­lé­pho­niques du centre de vac­ci­na­tion le plus proche de la per­sonne.

- via une ins­crip­tion en ligne : plu­sieurs opé­ra­teurs pri­vés ont été sol­li­ci­tés pour gé­rer les plan­nings des centres de vac­ci­na­tion (Doc­to­lib, Maiia, Kel­doc). En se ren­dant sur le site sante.​fr, on choi­sit son centre de vac­ci­na­tion et on peut cli­quer sur « Prendre ren­dez-vous en ligne », pour être orienté vers le ser­vice.

At­ten­tion : prendre ren­dez-vous sur les plates-formes en ligne n'est pas à la por­tée de tous et un mi­ni­mum d'ex­pé­rience des ou­tils nu­mé­riques est né­ces­saire. C'est d'ailleurs pour cela que le mi­nis­tère de la Santé conseille aux per­sonnes âgées no­tam­ment de se faire ac­com­pa­gner dans cette dé­marche  par leurs en­fants, pe­tits-en­fants, proches ou ai­dants. Si la per­sonne âgée ne dis­pose pas d'une adresse e-mail, il est tout de même pos­sible de l'ins­crire sans lui créer un compte per­son­nel : il fau­dra alors l'ajou­ter en tant que proche au compte d'une per­sonne déjà en­re­gis­trée sur la pla­te­forme en ligne. Pour in­for­ma­tion, la ré­ser­va­tion d'un cré­neau par ce biais per­met gé­né­ra­le­ment de prendre ren­dez-vous, en même temps, pour le rap­pel du vac­cin.

Suivi des vac­ci­nés

Un nou­veau té­lé­ser­vice, bap­tisé « Vac­cin Co­vid », a été mis en place pour « ga­ran­tir la tra­ça­bi­lité des vac­cins » et le suivi, pour chaque pa­tient concerné, des « étapes de la vac­ci­na­tion » (consul­ta­tion pré­vac­ci­nale et in­jec­tions). Ac­tuel­le­ment, seul le vac­cin Pfi­zer/BioN­Tech Co­mir­naty est ren­sei­gné dans Vac­cin Co­vid. Il de­vrait être ra­pi­de­ment re­joint par ce­lui pro­duit par Mo­derna, en cours d'ho­mo­lo­ga­tion. Ac­ces­sible via Ame­li­pro, ce té­lé­ser­vice per­met aussi un suivi de phar­ma­co­vi­gi­lance, puis­qu'il in­tègre dans les don­nées ré­col­tées le nu­méro de lot du vac­cin in­jecté. Se­lon APM­news, le di­rec­teur de l'As­su­rance ma­la­die, Tho­mas Fa­tôme, a pré­cisé que « les pa­tients et les mé­de­cins peuvent tout à fait nour­rir le DMP dès au­jour­d'hui avec [les in­for­ma­tions re­la­tives à la vac­ci­na­tion] ». Une in­té­gra­tion au­to­ma­tique est pré­vue « à l'ho­ri­zon mi-2021 au plus tard ».

Pour mé­moire, les co­mor­bi­di­tés condi­tion­nant l'ac­cès au vac­cin anti-Co­vid-19 des soi­gnants (dont les phar­ma­ciens et les pré­pa­ra­teurs en phar­ma­cie) de moins de 50 ans sont les sui­vantes : obé­sité, BPCO et in­suf­fi­sance res­pi­ra­toire, hy­per­ten­sion ar­té­rielle com­pli­quée, in­suf­fi­sance car­diaque, dia­bète de type 1 et 2, in­suf­fi­sance ré­nale chro­nique, can­cers et ma­la­dies hé­ma­to­lo­giques ma­lignes ac­tifs et de moins de 3 ans, trans­plan­tés d'or­gane so­lide ou de cel­lules souches hé­ma­to­poïé­tiques.

 

Par Alexandra Chopard

15 Janvier 2021

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