Le rôle du mental dans le développement et le pronostic d’affections comme les maladies cardio-vasculaires ou certains cancers commence à être documenté. Des chercheurs de l’université de Kuopio en Finlande se sont penchés sur le rapport entre la qualité de vie (joie de vivre, sentiment de solitude…) et la densité osseuse. Leur étude a été publiée dans la revue Psychosomatic Medicine en novembre dernier. Les recherches ont été menées sur une cohorte de 1 197 femmes finlandaises récemment ménopausées à dix ans d’intervalle, entre 1999 et 2011, qui toutes ont répondu à un questionnaire de « satisfaction personnelle » et subi des mesures de la densité osseuse.
Bonheur placebo
Les résultats, les premiers du genre, montrent que les femmes dont le « score de satisfaction personnelle » baisse présentent une dégradation de la densité osseuse plus importante que les autres. Le lien entre ostéoporose et dépression avait déjà été exploré dans plusieurs études mais le critère évalué ici dans l’essai finlandais est plus large puisqu’il inclut à la fois des composantes positives et négatives de santé mentale. La différence entre les femmes qui se portent mieux et celles dont la qualité de vie s’est dégradée est impressionnante, puisque les premières ont une densité osseuse 85 % supérieure aux secondes ! Le résultat est moins spectaculaire en ce qui concerne les femmes dont la qualité de vie n’a pas connu de changement : entre les satisfaites et les insatisfaites, la différence de densité osseuse est de 52 % en dix ans. Reste à trouver une explication : le stress chronique, entraînant une hausse du cortisol et des catécholamines, pourrait constituer une piste.
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