On reconnaît souvent un arbre à ses fruits, dit-on… Encore faut-il que l’arbre ait suffisamment grandi pour en produire !
Les bilans partagés de médication ont été lancés il y a quelques mois suite à la signature avec l’Assurance maladie de l’avenant no 12 à la convention pharmaceutique. Ce texte, nous l’avons signé des deux mains tant il est porteur de progrès, à la fois pour la profession et les patients.
« Réaliser des bilans
de médication, c’est
renouer avec notre cœur
de métier. »
Proposer et réaliser un bilan de médication, c’est tout simplement pour un pharmacien renouer avec le cœur de son métier : accompagner les patients, prévenir la iatrogénie, donner la bonne dose à la bonne personne au bon moment… et être rémunéré spécifiquement pour ce faire. Devenir des cliniciens, en somme, et c’est pour cela que beaucoup d’entre nous ont choisi ce métier. Mine de rien, cette évolution que nous portons depuis de nombreuses années est aussi structurante pour notre avenir que peut l’être la vaccination à l’officine depuis l’année dernière puisqu’elle concerne notamment de nombreux patients âgés.
Je ne me berce pas d’illusions : les débuts des bilans de médication sont difficiles et le nombre de pharmacies impliquées progresse encore trop doucement. Je sais la difficulté pour un pharmacien de bousculer ses habitudes, de prendre le temps de l’analyse d’un cas, de fixer un rendez-vous… mais aussi de convaincre les patients du bien-fondé de cette démarche ! Mais ce que vous avez entrepris avec les entretiens asthme ou anticoagulants (antivitamines K ou anticoagulants oraux directs), vous pourrez le développer avec les bilans de médication.
Je vous rappelle à tous notre objectif : mener à bien 400 000 bilans de médication d’ici à la fin de l’année. Soit une vingtaine par officine, ce chiffre étant évidemment une moyenne, certaines en feront trente, d’autres moins. Inatteignable ? Certainement pas, à condition de sonner la mobilisation générale autour de cette nouvelle mission pas comme les autres.