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Philippe Besset

Président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France

© ANH LENOIR

Écouter les confrères

La der­nière as­sem­blée gé­né­rale de la Fé­dé­ra­tion s’est clai­re­ment ex­pri­mée contre les pro­po­si­tions for­mu­lées conjoin­te­ment par l’Uspo et l’As­su­rance ma­la­die afin de ré­cu­pé­rer les 148 mil­lions d’eu­ros que les phar­ma­ciens avaient ga­gnés en plus. Les pré­si­dents ­départementaux af­fi­liés à la FSPF ont tous voté contre, re­joi­gnant ainsi la po­si­tion du bu­reau na­tio­nal. En tant que pré­sident de la Fé­dé­ra­tion, je n’ai donc pas man­dat pour si­gner l’ave­nant n° 19 à la conven­tion phar­ma­ceu­tique, qui vient mo­di­fier l’ave­nant n° 11 que nous n’avions d’ailleurs pas non plus si­gné. 
La FSPF est un syn­di­cat au mode de fonc­tion­ne­ment dé­mo­cra­tique. Je ne prends pas mes dé­ci­sions seul, sur un coup de tête. Les su­jets qui touchent à l’ave­nir de la pro­fes­sion et qui en­gagent l’en­semble des confrères, comme l’ave­nant n° 19, sont lar­ge­ment dé­bat­tus au sein du bu­reau na­tio­nal, en conseil d’ad­mi­nis­tra­tion et en as­sem­blée gé­né­rale. Ce sont de fait plus d’une cen­taine de phar­ma­ciens ti­tu­laires, exer­çant dans toute la France, dans de grandes ou pe­tites of­fi­cines, en mi­lieu ru­ral, en centre com­mer­cial ou en zone ur­baine, qui par­ti­cipent aux choix po­li­tiques de la FSPF. Ils sont ap­pe­lés à se pro­non­cer sur les ques­tions éco­no­miques, conven­tion­nelles et so­ciales, por­tant sur l’évo­lu­tion du mé­tier ou en­core sur l’exer­cice co­or­donné avec les autres pro­fes­sion­nels de santé. Nous sou­hai­tons du reste al­ler plus loin dans le pro­ces­sus dé­mo­cra­tique et nous tra­vaillons à l’éla­bo­ra­tion d’un sys­tème qui puisse per­mettre à l’en­semble des confrères d’ex­pri­mer leur opi­nion afin d’éclai­rer notre as­sem­blée gé­né­rale. Mais at­ten­tion, être consulté ne veut pas dire dé­ci­der et le vote fi­nal ap­par­tien­dra tou­jours aux pré­si­dents dé­par­te­men­taux qui y siègent. 
Notre der­nière as­sem­blée gé­né­rale a d’ailleurs été l’oc­ca­sion d’évo­quer avec eux un pro­jet qui me tient à cœur, l’ex­pé­ri­men­ta­tion « Gé­lule » vi­sant à amé­lio­rer l’ob­ser­vance des ma­lades. Éla­bo­rée de concert avec les mé­de­cins et les in­fir­miers, cette mis­sion ré­mu­né­rée sera bé­né­fique aussi bien aux pa­tients qu’aux comptes de la Sé­cu­rité so­ciale. Ce pro­jet sera pré­senté lors du pro­chain congrès an­nuel de la Fé­dé­ra­tion na­tio­nale des in­fir­miers (FNI) au­quel je par­ti­ci­pe­rai. Notre vo­lonté est de tra­vailler avec tous les ac­teurs de la santé, les re­pré­sen­tants des as­so­cia­tions de pa­tients, de l’État et de l’As­su­rance ma­la­die, afin de faire évo­luer le mé­tier de phar­ma­cien. Ce que nous ne vou­lons pas, c’est nous voir im­po­ser des me­sures né­fastes pour la pro­fes­sion, pré­pa­rées en ca­ti­mini, dans notre dos. Dia­logue et com­pro­mis, oui, ac­cord léo­nin, ja­mais ! 

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