Dans les statistiques de la Caisse nationale d'assurance maladie, les prescriptions hospitalières restent un angle mort. Faute d'identification précise, il est en effet parfois impossible de relier une ordonnance à son prescripteur, celle-ci étant souvent affectée à l'établissement hospitalier. C'est pourquoi, dans le cadre des négociations autour de la rémunération sur objectifs de santé publique (Rosp), actuellement en cours entre les pharmaciens et l'Assurance maladie, cette dernière a décidé de mettre quelques moyens pour identifier les hospitaliers par l'intermédiaire de leur numéro RPPS (répertoire partagé des professionnels de santé) : 8,4 millions d'euros, soit 367 euros en moyenne par officine, selon les chiffres qu'elle a avancés lors de la dernière séance de négociations, fin novembre. Un chiffre maximal, qui ne serait atteint qu'en année pleine. Si ce volet de la rémunération à la performance est entériné lors de la prochaine – et dernière – réunion du 15 décembre prochain, les pharmaciens seraient donc payés au prorata du nombre de numéros RPPS transmis à l'Assurance maladie, selon un barème dégressif qui débuterait à 0,15 euro de 0 à 1 000 RPPS transmis, puis 0,12 euro entre 1 001 et 2 000, 0,10 euro entre 2 001 et 3 000, 0,07 euro entre 3 001 et 4 000 et 0,05 euro au-delà de 4 000 RPPS... À suivre !
Huit millions d'euros pour les RPPS des hospitaliers
L'Assurance maladie est prête à verser près de 400 euros par pharmacie pour récupérer l'identité des prescripteurs hospitaliers.
4 Décembre 2015