La campagne de distribution d'iode stable autour des centrales nucléaires démarre bien : quatre mois après son lancement, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) annonce que 42,2 % des foyers concernés ont retiré leur boîte de comprimés en pharmacie. « C'est mieux qu'en 2009 [date de la précédente campagne, NDLR], indique l'ASN : nous étions à environ 50 % après 7-8 mois de campagne. Nous avons fait cette année des efforts en matière d'information. » Efforts qui ne s'arrêtent pas là puisque, dès cette fin de semaine, les citoyens ne s'étant pas encore rendus en officine recevront un message vocal sur leur ligne téléphonique fixe leur rappelant qu'ils ont reçu un bon de retrait, qu'il est important de venir chercher les comprimés d'iode en pharmacie et que, s'ils n'ont plus le bon en leur possession, un justificatif de domicile suffit.
Au passage, l'ASN déclare « préparer actuellement, avec les ministères concernés et EDF, une extension des plans particuliers d'intervention (PPI) [précisant notamment le rayon de distribution des comprimés d'iode, NDLR] à 20 km autour des centrales nucléaires françaises ». Une position que les pays nucléarisés d'Europe de l'Ouest défendent depuis 2014 au sein de la Wenra (Western European Nuclear Regulators Association), dont fait partie l'ASN, et qui augmenterait donc le nombre d'officines concernées. La direction générale de la sécurité civile nous indiquait en février y réfléchir ; une étape semble avoir été franchie depuis.
Bientôt 20 km autour des centrales ?
L'Autorité de sûreté nucléaire relance par téléphone la campagne de distribution d'iode. Et annonce travailler au doublement du périmètre de distribution !
17 Juin 2016