C'est acté : l'ASN indique dans un communiqué diffusé le 8 septembre que « le gouvernement a décidé d'étendre la zone des plans particuliers d'intervention ainsi que la zone de distribution préventive des comprimés d'iode stable à 20 km autour des centrales nucléaires françaises » au lieu de 10 aujourd'hui. « L'État, en concertation avec l'ASN et EDF, étudie les modalités de mise en œuvre de cette extension » qui pourrait être effective, toujours selon l'ASN, d'ici à 2017-2018.
En attendant, la campagne de distribution d'iode dans les 500 communes situées dans un rayon de 10 km autour des réacteurs n'est pas terminée. Lancée en février, elle affiche huit mois plus tard un taux de retrait de 49,4 % pour les particuliers. « C'est bien mais nous avons encore trois mois devant nous pour améliorer ce chiffre », commente l'ASN qui signe, avec EDF, une affiche incitant la population à retirer en pharmacie ses comprimés d'iode. Affiche que l'Ordre des pharmaciens a relayée à la fin du mois d'août auprès des officines concernées, avec une brochure d'information sur les réflexes à adopter en cas d'alerte nucléaire, enjoignant ses troupes à systématiquement demander aux clients s'ils ont bien retiré leurs comprimés.
« Nous avons réalisé un certain nombre d'études sur la perception du risque nucléaire chez les Français et deux représentations coexistent, explique l'ASN : ceux qui ont une confiance certaine dans la sûreté des installations, qui sont des riverains habitués, et ceux pour qui la probabilité d'un accident est faible mais qui estiment que, s'il se produit, l'événement sera si épouvantable qu'il n'est pas possible de s'en prémunir. » Dans les deux cas, les comprimés d'iode paraissent inutiles. « Nous essayons de lutter contre ces représentations en ayant un discours mesuré, équilibré : un accident est possible et il faut s'y préparer. » Amis pharmaciens, le message est aussi entre vos mains.
Le rayon de distribution sera doublé
Le gouvernement a décidé d'étendre la zone de distribution des comprimés d'iode à 20 km autour des centrales nucléaires mais l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) s'attelle d'abord à convaincre les particuliers qui n'ont pas encore retiré leur boîte en pharmacie.
9 Septembre 2016