La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a de la suite dans les idées et continue de surveiller l'affichage des prix en pharmacie comme le lait sur le feu. L'instance a en effet divulgué une nouvelle série de statistiques issues de près de deux ans d'enquête de terrain entre juillet 2015 et juin 2017, qui vient compléter des chiffres parus en septembre 2016. Au total, plus de 2 000 visites ont été effectuées dans 1 604 officines et le taux de non-conformité n'évolue pas : 61 % des officines présentent des anomalies dans l'affichage de leurs prix. Un chiffre à tempérer par le fait qu'un seul « contentieux civil » est actuellement en cours. Pour le reste, la DGCCRF pointe tout de même une augmentation récente des bugs : « Le taux de non-conformité est reparti à la hausse lors des semestres suivants pour atteindre au premier semestre 2017 un niveau équivalent à celui constaté lors des mois suivant l’entrée en vigueur des nouvelles obligations en juillet 2015. »
Du bon et du moins bon
Dans 40 % des cas, les officines ne mettent pas à disposition de catalogue de prix et, « dans près de 1 officine sur 2 », l'affichage des honoraires et des tarifs est « peu clair, voire inexistant ». Point positif, la DGCCRF remarque que les prix des médicaments ou autres produits « exposés à la vue du public » sont globalement bien signalés. Pas trop de soucis non plus du côté des justificatifs de paiement, comme les tickets Vitale, « généralement [bien] donné aux consommateurs ». Dernière raison de se réjouir : « Depuis une ordonnance du 8 juin 2017, les médicaments remboursables non prescrits peuvent également faire l’objet d’une facturation d'honoraires de dispensation. » Ce sera donc un point d'achoppement en moins lors des futures vagues de contrôle. En effet, la DGCCRF prévient qu'elle « poursuivra son action dans le secteur ».