Rien n’est encore fait mais la vente d’Upsa par son actionnaire BMS est bel et bien dans les tuyaux. Le 12 juillet dernier, la direction du laboratoire a ainsi confirmé aux représentants du personnel du site de production d’Agen que deux banques d’affaires avaient été missionnées pour identifier de potentiels acquéreurs. Selon la direction syndicale Force ouvrière (FO) d’Upsa, la liste restreinte devrait être dévoilée à la mi-octobre et la vente effective entre avril et juillet 2019. Pour l’heure, si les 1 300 employés de l’usine agennaise, premier pôle industriel de BMS en volume dans le monde, ne connaissent pas encore l’identité de celui qui viendra s’installer dans le fauteuil de direction de leur entreprise, les noms de Mylan et de Procter & Gamble ont déjà été évoqués, tout comme ceux des génériqueurs Stada et Zentiva. Cette cession s’inscrit dans un mouvement de fond qui voit les plus gros laboratoires vendre leur division OTC, à l’instar de Merck, qui a conclu l’opération en avril 2017, ou de Pfizer, qui étudie très sérieusement cette possibilité depuis un an. Le marché des anticancéreux, notamment celui des produits d’immunothérapie sur lequel se concentrent désormais les Big Pharma, est en pleine expansion et devrait, selon la plate-forme d’experts Research and Markets, croître à un rythme annuel de 25 % pour générer 30 milliards de dollars en 2025. En attendant, la collectivité territoriale d’Agen a lancé une étude d’impact de la présence d’Upsa sur l’emploi au niveau local.
Maux de tête pour les salariés d’Upsa
Bristol-Myers Squibb (BMS) envisage sérieusement la cession du fabricant du Fervex et de l’Efferalgan.