Effet indirect du confinement mis en place depuis un peu plus de dix jours, les violences conjugales explosent. En zone gendarmerie, elles ont progressé de 32 % en une semaine, relève ainsi le ministre de l’Intérieur jeudi 26 mars au soir sur France 2, et de 36 % dans la zone de la préfecture de police de Paris. Afin d’endiguer ce phénomène inquiétant, Christophe Castaner annonce qu’il s’est entretenu avec la présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, Carine Wolf-Thal, et qu’ils ont convenu d’une proposition pour « faire en sorte que dans la pharmacie, au moment où la femme peut-être battue s'y rend sans son mari, elle puisse donner l’alerte et que nous puissions intervenir immédiatement pour la protéger ». Et de préciser que « la présidente de l’Ordre donnera des consignes en ce sens aux pharmaciens ».
Invité de l’émission RTL Midi vendredi 27 mars, le président de la FSPF, Philippe Besset, s’est dit d’accord pour mettre à disposition le réseau officinal afin de participer aux signalements des violences faites aux femmes. « Nous sommes un espace de santé de proximité et nous connaissons nos patients », souligne-t-il, rappelant qu’un dispositif est déjà à l’étude. « Nous répondrons favorablement à la demande du ministre de l’Intérieur. Il faut maintenant convenir d’une procédure simple à mettre en œuvre dans nos officines », estime-t-il.
Les pharmaciens pourraient signaler les violences conjugales
Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, demande aux pharmaciens d’officine d’être des relais des violences faites aux femmes.
DR
27 Mars 2020