En mars 2019, la dispensation pharmaceutique sous protocole de médicaments à prescription médicale obligatoire (PMO) avait fait l'objet de débats animés au Parlement. Un temps menacé, les députés avaient finalement maintenu le dispositif dans le projet de loi issu de la stratégie présidentielle, dite « Ma santé 2022 ». Le décret « relatif aux conditions dans lesquelles les pharmaciens peuvent délivrer des médicaments pour certaines pathologies » est finalement paru au Journal officiel le 14 janvier.
Dans le cadre de l’exercice coordonné
Que prévoit l'article finalement adopté ? Que les pharmaciens d'officine peuvent « délivrer pour certaines pathologies, et dans le respect des recommandations de la Haute Autorité de santé (HAS), des médicaments dont la liste est fixée par arrêté, pris après avis de la HAS ». Et ce dans un cadre délimité, celui « de protocoles inscrits dans le cadre d'un exercice coordonné ». C'est-à-dire les maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP), les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), les centres de santé et les équipes de soins primaires (ESP). Le décret fixe également les conditions de formation préalable des pharmaciens et les modalités d'information des médecins traitants. Ne manque donc plus désormais que l’arrêté établissant la liste des médicaments de PMO concernés par cette dispensation protocolisée.