Les recommandations sanitaires, en perpétuel ajustement depuis le début de la pandémie, viennent de connaître une nouvelle orientation concernant le type de masque à utiliser par le grand public. Cette évolution fait suite à l'émergence de nouveaux variants du SARS-CoV-2 : selon la London School of Hygiene and Tropical Medecine, le mutant anglais serait de 50 % à 74 % fois plus contagieux que la souche initiale. Le mutant sud-africain serait également plus transmissible, même si les données manquent encore pour l'évaluer précisément. Cette plus forte contagiosité serait liée à une mutation baptisée N501Y, localisée sur la protéine Spike du coronavirus, et qui semble augmenter les capacités d'attachement du virus au récepteur ACE2 présent sur les cellules humaines.
Fin de partie pour les masques les moins protecteurs
Dans une intervention télévisée le 21 janvier, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a indiqué que « le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) recommande aux Français de ne plus utiliser le masque artisanal que l'on a fabriqué chez soi ». Fini donc les masques en tissus home-made et ceux, artisanaux ou industriels, classés en catégorie 2 (efficacité de filtration supérieure à 70%). Cependant, cette nouvelle donne ne condamne pas tous les masques en tissus : les UNS1 (masque à usage non sanitaire de catégorie 1), c'est-à-dire ceux dont les capacités de filtration de particules de 3 microns sont supérieures à 90 %, conviennent aux nouvelles recommandations. À noter que ces derniers constituent « la quasi-totalité des masques industriels grand public », selon le ministre. Bien-sûr, les masques chirurgicaux et les FFP2 sont également conformes aux nouvelles recommandations. En tous cas, le message semble bien pris en compte par nos concitoyens... voire trop bien : la demande en FFP2 par le grand public est en pleine expansion, selon de nombreux témoignages de pharmaciens.