C'est l'incompréhension et également un peu de colère qui règnent chez les préparateurs. Alors qu'un arrêté du 28 juillet 2021 les a autorisés à vacciner au sein de leur officine d'exercice, sous la supervision d'un pharmacien formé au geste vaccinal, les conditions de leur formation ont récemment été changées. À partir du 1er octobre, il ne leur sera plus possible de suivre une formation au sein de l'officine ou d'un organisme en présentiel avec prise en charge par leur opérateur de compétences (l'Opco EP) à hauteur de 35 euros HT/heure, en incluant les frais annexes et de salaire. Concrètement, le texte dit : « Prise en charge de la formation uniquement en distanciel (minimum 4 heures, maximum 7 heures) à hauteur de 20 euros de l'heure par stagiaire, des préparateurs en charge de la vaccination Covid19 (pas de frais annexes et pas de frais de salaire). » D'autre part, « les formations sur site (dans les locaux de l’entreprise) et les formations en soirée (après 19 h) ne sont pas prises en charge ».
Évoluer vers un droit de vaccination pérenne
Interrogé sur ce sujet lors de son point d'information hebdomadaire en vidéo, Philippe Besset, le président de la FSPF, a tenu à rappeler que « les préparateurs sont autorisés à vacciner dans le cadre de l’état d’urgence contre la Covid » et qu'« il faut bien comprendre que, contrairement aux pharmaciens, pour lesquels le droit de vacciner est inscrit dans le Code de la santé publique, les préparateurs ne bénéficient pour l’instant que d’une autorisation ponctuelle ». L'objectif en situation d'urgence sanitaire étant donc de parer au plus pressé.
Pour autant, il indique souhaiter que « toujours dans le cadre de l’état d’urgence, les préparateurs soient autorisés à vacciner contre la grippe », mais également que la loi évolue « pour permettre aux préparateurs de pouvoir vacciner de la même manière que les pharmaciens sont autorisés à le faire, de façon pérenne, impliquant dès lors une formation en présentiel ».