Il s'agirait d'une expérimentation « de deux ans dans trois régions ». Trois territoires dans lesquels l'État autoriserait, si l'amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2022 déposé par le gouvernement est voté, « la prise en charge par l'Assurance maladie des traitements du sevrage tabagique par des substituts nicotiniques lorsqu'ils sont dispensés par les pharmaciens d'officine sans ordonnance ». Un texte qui s'inscrit totalement dans l'esprit d'une confiance grandissante accordée aux officinaux pour en faire des acteurs majeurs de la prévention. « De nombreux professionnels sont d'ores et déjà habilités à prescrire les traitements du sevrage tabagique par des substituts nicotiniques. Il est nécessaire, cependant, d'amplifier cette démarche grâce à l'implication du pharmacien d'officine, relai essentiel auprès des patients », peut-on lire dans l’exposé des motifs.
Un entretien sevrage à l'officine ?
Dans son rendez-vous hebdomadaire, Philippe Besset, le président de la FSPF, n'a pas manqué de se réjouir de la perspective de cette nouvelle mission vertueuse pour les pharmaciens : « Tout ce qui est prévention, dépistage, vaccination est véritablement ce qui sera demain le cœur de métier du pharmacien d'officine. » Il a également indiqué que le syndicat « envisageait cela à la suite d'un entretien conventionnel de sevrage tabagique avec les patients ».