Publiés au Journal officiel du 23 avril, un décret et deux arrêtés (ICI et LÀ) ont été largement commentés dans les médias pour annoncer le coup d'envoi des nouveaux droits donnés aux infirmiers, sages-femmes et pharmaciens en matière de vaccination. Rappelant dans son Live hebdomadaire que ces textes viennent en application de la loi votée en 2019 qui autorise les pharmaciens à prescrire, délivrer et injecter un ensemble de vaccins, Philippe Besset, le président de la FSPF, a toutefois tenu à préciser à ses confrères que « la vaccination en officine commence véritablement le 1er octobre ». En effet, si « est parue la liste des vaccins que le pharmacien peut administrer et la désignation du public cible, à savoir les adultes et les adolescents à partir de 16 ans, il nous manque une décision de l’ANSM pour savoir, parmi ces vaccins, quels sont ceux que le pharmacien peut prescrire pour ouvrir les droits au remboursement du produit ».
Tarif libre
Bien que les pharmaciens puissent « administrer dès à présent les vaccins qui ne sont pas de prescription médicale obligatoire », Philippe Besset ajoute que, « dans ce cas, les patients ne seront pas remboursés du prix du vaccin, ni de l’acte d’injection qui ne sera remboursable qu’à compter du 1er octobre ». En d'autres termes, « les pharmaciens qui le souhaitent peuvent donc commencer à administrer ces vaccins mais devront faire payer leurs patients selon un tarif qui, à l’heure actuel, est libre ». Dans ce contexte, le président de la FSPF conseille donc « d’attendre la fin du processus réglementaire, soit la date du 1er octobre qui sonnera le vrai départ de la vaccination en officine ».