Une réunion du comité de suivi des génériques s'est tenue le mercredi 11 mai avec, à l'ordre du jour, la programmation des prochaines baisses de prix. Pour la première fois, les industriels du médicament générique et des biosimilaires représentés au sein du Gemme n'ont pas assisté à ce rendez-vous, alertant sur les grandes difficultés auxquelles ils devaient faire face. Ces derniers s'estiment « pris en étau entre des hausses de coûts sans précédent (coût de l'énergie, mais aussi des matières premières et des packagings) et une pression économique et financière très importante ». Pour Stéphane Joly, président du Gemme, « absorber ces hausses devient une véritable gageure alors que le prix moyen d'une boîte de médicaments génériques est de 3,94 euros (pour en moyenne 30 comprimés) ».
Des arguments entendus, mais sans effet
Présents à la réunion, les syndicats de pharmaciens et de l'industrie pharmaceutique (Leem) ont également interpellé les pouvoirs publics. Selon le président de la FSPF, Philippe Besset, évoquant cette situation lors de son Live hebdomadaire, il est « impossible de poursuivre ces méthodes de régulation des prix des soins de ville en cette période d'inflation ». Si le président du Comité économique des produits de santé (CEPS) a entendu ces arguments, il a précisé qu'il reviendra aux futurs ministres de l'Économie et de la Santé de modifier ces règles s'ils le souhaitent, et qu'elles demeurent applicables à date. Des baisses de prix délétères pour l'économie de l'officine vont donc prochainement être annoncées concernant notamment les génériques se trouvant en-dessous du seuil de substitution.