Lors de son Live hebdomadaire, Philippe Besset, le président de la FSPF, a rappelé l'engagement des pharmaciens dans la mise en place d'un dispositif de contrôle renforcé de délivrance des médicaments dont le prix excède les 300 euros. Sa nécessité découle du constat qu'« il y a énormément de fraudes aux fausses ordonnances » qui sont « de plus en plus complexes à détecter », affirme Philippe Besset. C'est dans ce contexte que se sont réunis, le 8 septembre, les syndicats de pharmaciens d'officine, les représentants des associations de patients, les syndicats de médecins ainsi que l'Assurance maladie afin de se concerter sur les modalités concrètes de cette mesure que le président de la FSPF qualifie d'« assez lourde ».
Une trentaine de délivrances par an
Même s'il estime nécessaire d'agir contre ces fraudes, notamment pour ne pas restreindre l'accès des patients à leurs traitements, le président de la FSPF plaide pour un dispositif réaliste et relativement simple à appliquer à l'officine. « Il en va de notre rôle de gardiens des poisons de nous assurer que les médicaments ne soient pas délivrés à des fraudeurs, mais il faut que le dispositif soit possible à organiser. » Et de préciser qu'il s'« oppose par exemple au fait que les pharmaciens doivent contacter qui que ce soit par téléphone », en raison de la difficulté à joindre les prescripteurs, et particulièrement les hospitaliers. Il estime en revanche que les officinaux auront un véritable rôle à jouer, notamment en contresignant les ordonnances, afin de prouver que le processus de contrôle prévu a bien été mis en œuvre. Si une réunion est d'ores et déjà au programme dans les semaines à venir, Philippe Besset tient à rassurer les pharmaciens : « Cela ne concernera que les premières délivrances pour des patients inconnus de l'officine, soit une trentaine de délivrances par an et par pharmacie. »