Les discussions autour de l’ordonnance réseau ont commencé en décembre dernier. Quatre mois et cinq versions plus tard, les pharmaciens attendent toujours les derniers arbitrages du ministère de la Santé et la transmission du texte au Conseil d’État pour qu’il soit entériné. Or, étant donné les délais – deux mois pour un passage devant les sages du Palais-Royal – et l’engorgement des services en cette fin de mandat présidentiel, « il est à craindre que le texte ne voit pas le jour immédiatement et soit transmis au gouvernement suivant », analyse Philippe Gaertner, président de la FSPF. Dans la dernière version en circulation, diverses dispositions hérissent encore les pharmaciens, malgré des avancées au fur et à mesure des discussions. Subsistent notamment la possibilité de « succursales fantômes », une mesure polémique qui consisterait en un regroupement de deux officines en conservant un seul local ouvert au public, l’autre servant par exemple à des activités ne nécessitant pas d’être à volet ouvert comme des livraisons aux patients ou de la préparation de doses à administrer (PDA). Cette mesure créerait une « disparité entre les officines en zones surdenses […] et les autres », remarque la FSPF, qui demande sa suppression de l’ordonnance… si toutefois elle sort un jour.