Tout est parti du constat suivant : « la Haute Autorité de santé a montré que l’un des points fragiles de tout hôpital, c’est le circuit et la traçabilité du médicament, de la prescription à la dispensation », relate Claude Baroukh, élu de l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) pharmaciens de Normandie. L’un des principaux besoins est de disposer d’un document unique qui permette d’établir la traçabilité du médicament jusqu’à l’administration au patient. Pour surmonter cet écueil, l’URPS pharmaciens de Normandie a mis en place une expérimentation dans une structure d’hospitalisation à domicile (HAD) avec des piluliers connectés. « Nous avions déjà instauré la préparation des doses à administrer (PDA) pour tous les patients pris en charge en hospitalisation à domicile, explique Claude Baroukh. La deuxième étape, c’est la PDA connectée, grâce à des piluliers électroniques. » L’expérience, lancée en avril 2016, a pour objectifs d’évaluer la pertinence de l’utilisation de ces derniers pour assurer la traçabilité du plan de prise à partir de la PDA en pharmacie d’officine et d’étudier son impact sur l’observance. L’étude, en partie financée par l’URPS elle-même, est menée à l’aide d’une flotte de quinze piluliers.