Le plan de promotion des génériques 2015-2017, présenté fin mars 2015, ne restera pas lettre morte... au moins à l'Agence nationale de sécurité du médicament. Dans son programme de travail 2016, publié le 11 janvier dernier, l'ANSM prévient qu'elle va mener une campagne de contrôle sur « une centaine de spécialités génériques qui seront comparées au princeps ». Elle ne procèdera pas au hasard, puisqu'au total dix dénominations communes internationales (DCI) blockbusters sont passées au crible. Trois l'ont déjà été et sept le seront l'année prochaine : l'amoxicilline associée ou non à l’acide clavulanique, l'oméprazole, l'ésoméprazole, le zolpidem, l'ibuprofène et la metformine. « Les volumes de vente de l’ensemble de ces dix molécules représentent plus de 25 % des génériques en officine, précise l'agence. Les échantillons seront majoritairement fournis par les titulaires de l'autorisation de mise sur le marché mais sur la base de lots présélectionnés par l’ANSM et dans certains cas prélevés directement par la direction de l’inspection de l'ANSM sur les sites de fabrication. » Les analyses seront variées : teneur en substance active, vitesse de dissolution in vitro mais aussi, côté sécurité, teneur en impuretés ou qualité microbiologique. De quoi redorer le blason des génériques auprès du grand public ? Cela ne suffira sûrement pas.